Dyslexie, dysgraphie, ou encore dyscalculie…

En Martinique, 1 élève sur 10 est porteur de troubles de l’apprentissage.

Alors, pour éviter l’échec de ces enfants, le lycée Schœlcher a inauguré la “Maison du Dys”. C’est une salle pour les écouter, les accompagner.

Ils sont identifiés comme des troubles de l’apprentissage pour faire court, mais les troubles Dys, dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, dyspraxie, dysgraphie, dysphasie, sont tout aussi variés que complexes à identifier, sans parler du fait qu’ils peuvent s’ajouter à d’autres problèmes de santé.

A ce jour, selon l’association Alternative Espoir qui accompagne les familles dont les enfants sont touchés, près de 11% des élèves sont porteurs d’un de ces troubles en Martinique. Sur le terrain, le chiffre serait plus important si l’on tient compte du fait que de nombreuses familles ne le déclarent pas pour raisons diverses, ou ne l’ont clairement pas identifié.

Aussi, l’ouverture de la Maison du Dys au lycée Schœlcher,  en partenariat avec l’association Alternative Espoir et le Rotary Club de Schœlcher est perçue comme une bouffée d’oxygène.

Un sas de décompression pour permettre aux élèves de mieux gérer leurs troubles. Dans cette “Maison du Dys” se côtoient aussi les professeurs et les parents bien souvent démunis.

Il y aurait des ateliers d’estime de soi, parce que ça joue énormément autour de ses élèves puisqu’ils ont besoin d’être en confiance. Il y aurait aussi des ateliers pour leur donner des outils pour mieux appréhender les difficultés qu’ils ont. Parce qu’un dyslexique n’est pas accompagné de la même manière qu’un dysorthographique ou qu’un dyscalculique.

Didier MarmotProviseur

Ça permet tout de suite d’avoir une direction pour savoir où se diriger parce qu’au début c’est un combat de tous les jours. Surtout quand on voit les choses quand ils sont petits et que les enfants nous interpellent déjà au départ. L’enfant nous interpelle et on se dit mais je ne sais pas quoi te dire. Donc il faut qu’on sache quoi répondre.

Lisiane

Chloé ne voulait pas manquer cette inauguration. Élève de terminale, elle est diagnostiquée dyscalculique, un trouble qui s’est révélé quand elle était au collège.

C’est un problème que je rencontre dans la vie de tous les jours. Par exemple, pour compter à la caisse, c’est tout un problème parce qu’il faut que je prenne le temps de compter, de schématiser. Je prends du temps pour comprendre tout ce qui en rapport avec les mathématiques, les statistiques, les calculs. On m’a expliqué comment gérer mon stress. Comme je suis en Terminale, j’ai un Grand Oral. Donc il faut que j’apprenne à gérer mon stress, à anticiper et à me servir de mes qualités qui peuvent compenser mes défauts.

L’inauguration relatée par les différents médias